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Le Bilan électronique, une étape importante de la déclaration d’impôt numérique pour les personnes morales

3. September 2025 - 
Tassa

Le Bilan électronique simplifie considérablement la déclaration d’impôt des personnes morales : à l’avenir, le bilan et le compte de résultat pourront être standardisés et numérisés directement à partir de la comptabilité. Cela permettra de gagner du temps, de réduire les erreurs et de garantir une plus grande transparence – un pas décisif vers une solution numérique unique pour les cantons.

Aujourd’hui encore, la déclaration d’impôt des personnes morales est souvent caractérisée par des ruptures de média et un travail manuel important. Avec l’introduction du Bilan électronique, les cantons créent désormais la base d’un processus numérique continu, standardisé et uniforme dans tous les cantons.

Dans de nombreux cantons, la déclaration d’impôt des personnes morales se caractérise encore aujourd’hui par des ruptures de média, des doublons et une charge de travail manuel élevée. Les données comptables doivent sans cesse être transférées vers d’autres systèmes, complétées manuellement ou adaptées aux exigences fiscales. Non seulement cela coûte du temps et de l’argent, mais cela augmente également le risque d’erreurs.

Avec l’introduction du Bilan électronique, les cantons posent désormais les bases d’une étape importante de la numérisation, à savoir un format standard unique, lisible par machine et numérique, qui transfère le bilan et le compte de résultat directement de la comptabilité vers la solution de déclaration cantonale. Le processus pour les entreprises et la manière de travailler des administrations fiscales s’en trouvent ainsi profondément modifiés.
 

Pourquoi un Bilan électronique ?

La logique du Bilan électronique est claire : réduire les charges de travail, améliorer la qualité des données et accélérer le processus de déclaration. Jusqu’à présent, les entreprises devaient souvent téléverser leurs comptes annuels sous une forme simplifiée, puis saisir manuellement de nombreux compléments et tenir compte des particularités fiscales.

Le Bilan électronique élimine une grande partie de cette charge de travail en fournissant des données standardisées et structurées. Tous les postes du bilan et du compte de résultat sont inclus et peuvent être exportés directement depuis le système ERP ou comptable existant. Ainsi, le transfert de documents papier ou PDF, source d’erreurs, disparaît, et les administrations fiscales disposent de données clairement structurées et immédiatement exploitables.

Structure et standardisation : le rôle de la taxonomie CH

La base du Bilan électronique est la taxonomie CH – un modèle de données contraignant et intercantonal. Elle s’inspire de la structure minimale du droit commercial selon le CO, mais va au-delà. Pour des raisons fiscales, des postes supplémentaires ont été introduits afin de permettre une représentation plus précise des opérations commerciales.

Le domaine des immobilisations corporelles et des amortissements en est un exemple : alors que le Code des obligations ne prévoit que des postes collectifs, la pratique fiscale a besoin d’informations différenciées, notamment parce que différents taux d’amortissement s’appliquent. La taxonomie CH en tient compte en prévoyant une structure plus fine.
Grâce à ces extensions, de nombreuses informations fiscales pertinentes peuvent être préremplies automatiquement, ce qui réduit considérablement les saisies manuelles supplémentaires. Pour les entreprises, cela signifie moins de travail tout en conservant la même transparence et la même exactitude.

Comment fonctionne la transmission ?

Les entreprises auront désormais trois possibilités pour transmettre leur Bilan électronique :

  1. Transmission numérique directe
    Ceux qui utilisent un système ERP ou de comptabilité moderne peuvent envoyer à la solution de déclaration cantonale le Bilan électronique sous forme entièrement numérique et sans rupture de média. Cela permet de gagner un temps considérable et d’accélérer le processus.
     
  2. Téléversement manuel d’un fichier
    Il est également possible d’exporter le Bilan électronique depuis le système comptable et de le téléverser sous forme de fichier dans la solution de déclaration. Cette procédure convient aux entreprises qui ne disposent pas d’une connexion informatique directe, mais qui souhaitent néanmoins profiter des avantages de la standardisation.
     
  3. Saisie manuelle classique
    Il est toujours possible actuellement de saisir manuellement tous les postes dans la solution de déclaration. Ainsi, les entreprises qui ne dressent pas (encore) de Bilan électronique peuvent continuer à faire une déclaration d’impôt, mais sans bénéficier des effets de l’automatisation.
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Simplification du processus de déclaration

L’avantage du Bilan électronique est particulièrement évident lorsqu’aucune modification fiscale n’est nécessaire par rapport aux comptes commerciaux établis selon le droit commercial. Dans de tels cas, la déclaration est pratiquement terminée avec le Bilan électronique. Il suffit juste de compléter l’affectation des bénéfices.

Cela permet de gagner énormément de temps. Alors que jusqu’à présent, de nombreuses informations devaient être saisies manuellement, la solution de déclaration remplira désormais automatiquement une grande partie des données. Dans le même temps, le taux d’erreur sera considérablement réduit par rapport à la saisie manuelle des données.

Les avantages en un coup d’œil

L’introduction du Bilan électronique présente de nombreux avantages concrets pour les entreprises et les administrations :

  • Réduction de la charge de travail : une grande partie des données est importée et pré-remplie automatiquement.
  • Amélioration de la qualité des données : des données structurées et cohérentes réduisent les erreurs et les malentendus.
  • Gains d’efficacité : les processus numériques accélèrent à la fois le dépôt des données et le contrôle par l’administration fiscale.
  • Transparence et traçabilité : malgré l’automatisation, toutes les informations fiscales pertinentes restent visibles.
  • Flexibilité : les entreprises peuvent choisir entre la transmission directe, le téléversement de fichiers ou la saisie manuelle.

Une contribution à la transformation numérique de l’univers fiscal

Le Bilan électronique représente bien plus qu’un simple format de données techniques. Il est un catalyseur de la transformation numérique dans le domaine fiscal. Tandis que les entreprises bénéficient d’économies de temps et d’argent, les administrations fiscales peuvent améliorer l’efficacité de leurs processus, vérifier plus rapidement les données saisies et s’appuyer sur des normes de données uniformes.

À long terme, la standardisation offre également des opportunités d’automatisation plus avancée, par exemple dans le domaine du contrôle de plausibilité ou de la mise en réseau avec d’autres processus de déclaration d’impôt.

Conclusion

Le Bilan électronique est une étape majeure vers une déclaration d’impôt moderne et numérique pour les personnes morales en Suisse. Il crée les conditions nécessaires à la mise en place de processus plus simples et moins sujets aux erreurs, et favorise l’uniformité entre les cantons. Les entreprises gagnent du temps et de la sécurité, tandis que les autorités obtiennent des données structurées et de qualité.

Que ce soit par transmission directe depuis le système ERP, par téléversement de fichiers ou par saisie manuelle, toutes les entreprises disposent d’un processus clair et transparent grâce au Bilan électronique.

La voie vers une déclaration d’impôt numérique efficace est ainsi ouverte – et le Bilan électronique en constitue le fondement.

Le projet de la Conférence suisse des impôts (CSI)

La Conférence suisse des impôts (CSI) fait avancer la transformation numérique dans le domaine fiscal grâce à sa stratégie informatique. Dans le cadre de l’orientation stratégique « Personnes morales », la déclaration d’impôt pour les entreprises sera uniformisée et sans rupture de média.

L’un des éléments clés de cette stratégie est le Bilan électronique, qui fera désormais partie intégrante de la déclaration d’impôt des personnes morales. En collaboration avec l’association XBRL Suisse, la taxonomie CH a été élaborée à cet effet, combinant les exigences du droit commercial et du droit fiscal. La déclaration d’impôt repose désormais sur la norme eCH-0276 Bilan électronique et E-Tax JP, qui permet une transmission de données uniforme et interopérable dans toute la Suisse.

L’objectif : mettre à la disposition des entreprises une solution transparente, facile à comprendre, avec une charge de travail réduite et des données standardisées de haute qualité. L’introduction se fait au niveau cantonal.

Auteurs

Marianne Nufer

Marianne Nufer

dipl. Steuerexpertin, LL.M., EMBA
Leitung des SSK-Projekts Standardisierung E-Bilanz und Vereinheitlichung Ziffern JP
marianne.nufer@anma.swiss

Michael Baeriswyl

Michael Baeriswyl

Betriebsökonom HWV, diplomierter Wirtschaftsprüfer
Delegierter SSK-Ressort Informatik, Schweizerische Steuerkonferenz SSK
michael.baeriswyl@ssk.ewv-ete.ch

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